Soulager les Douleurs Chroniques

PREAMBULE :

- Le praticien n’est pas médecin et n’a pas vocation à traiter les maladies : les conseils prodigués ne remplacent en aucun cas l’avis médical, les traitements médicaux ou paramédicaux.
- Le Rolfing® et les autres méthodes proposées n'ont pas pour objet de guérir, de soulager les douleurs, mais de mieux aligner le corps avec la force de gravité et fluidifier la circulation énergétique. Cela peut avoir pour effet secondaire positif de réduire les tensions chroniques et les douleurs chroniques, et de complémenter les autres méthodes utilisées (kinésithérapie, ostéopathie, etc...).
- Il existe plusieurs formes de douleurs : nous parlerons ici essentiellement des douleurs chroniques résultant de tensions chroniques.
- le praticien n'intervient pas sur les douleurs aiguës.

Qui est concerné ?

Selon l'Assurance Maladie :

Le mal de dos concerne une grande majorité de la population : 93 % des Français déclarent avoir déjà eu mal au dos. Pour 87 % d’entre eux, les douleurs se sont localisées en bas de la colonne vertébrale ; on parle alors de « lombalgie », dont la plupart est dite « commune », c’est-à-dire sans gravité. Si beaucoup d’idées reçues circulent, il en est une plus nuisible que les autres : près de 7 personnes sur 10 pensaient en 2017 que le meilleur remède contre la lombalgie était le repos. Pourtant, les recommandations médicales encouragent le maintien et/ou le retour à l’activité dès que possible, meilleurs alliés de la guérison.

...et les douleurs ne concernent pas que le mal de dos... et peuvent avoir des origines diverses, notamment : trauma physique type accident, adhérences cicatricielles, mouvements répétitifs délétères, stress psychologique répété, voire postures sociétales.

Comment la douleur peut changer la posture ?

Lors d'une douleur aigue, on peut "se tordre de douleur". Cette expression populaire reflète notre besoin de bouger et contraindre le corps pour échapper à la douleur. Ce faisant, notre posture est évidemment modifiée. 

De la même façon, pour les douleurs chroniques, il est fréquent que nous mettions des "schémas d'évitement". Par exemple, si je me suis fait mal à la cheville gauche, je vais avoir tendance à utiliser plus la cheville et le pied droit et poser moins de poids du côté gauche. Je vais donc compenser. Et le corps va se ré-ajuster avec les nouvelles compensations. La douleur aura modifié ma posture.

A la longue, cela modifie les équilibres du corps et donc notre posture. Et la douleur initiale peut entraîner des nouvelles tensions chroniques qui à la longue peuvent entraîner de nouvelles douleurs chroniques.

De plus, les zones en tension vont entraîner des pertes de sensibilité, de proprioception. Et le manque de proprioception va pousser le corps, par manque d'informations, à se tendre et créer de nouvelles tensions.

Qu'est-ce qu'une douleur chronique ?

D'après la définition Wikipedia :

« La douleur est dite chronique ou pathologique, lorsque la sensation douloureuse excède trois mois et devient récurrente.»

Un risque avec les douleurs chroniques est le phénomène de compensation évoqué dans le paragraphe précédent. Et la tendance de continuer à éviter la douleur peut avoir pour effet de la déplacer. Il devient alors beaucoup plus difficile de retrouver son origine... et de trouver les solutions pour aller mieux. Comme le disait le Dr Ida P Rolf à ce sujet :

"Where you think it is, it ain't!"
"Ce n'est pas là où vous pensez qu'elle se trouve qu'elle y est !"

Et dans la durée liée à la chronicité peut se développer une certaine forme d'habitude, voire de résignation : "ce n'est pas maintenant que l'on va pouvoir changer les choses !". On ne se rappelle même plus, ou on occulte, comment c'était mieux avant dans le corps. Certes, il faut continuer à avancer, garder un mental fort, et ne pas s'écrouler à chaque contrariété, mais attention à ne pas non plus se mentir à soi-même, faire comme si et donner le change ("même pas mal !") et laisser les douleurs s'installer. Cela ne doit pas nous empêcher d'espérer aller mieux et de faire en sorte que cela puisse être le cas ! Et moins attend, plus c'est facile d'aider le corps à retrouver un bon équilibre.

En quoi l'approche proposée ici peut-être différente ?

L'objectif ici n'est pas de corriger un problème, mais d'aider le corps à mieux s'aligner avec la force de gravité, avec le moindre effort possible, de fluidifier les mouvements et la circulation énergétique. En d'autres termes, de faire au mieux avec les ressources présentes. Certaines méthodes vont proposer un travail principalement sur la zone douloureuse, pour dénouer. Cela fait souvent grand bien sur le moment. La question est ensuite de vérifier si le soulagement se maintient dans la durée.

Il ne s'agit pas d'une méthode miracle qui va tout résoudre en une séance ! Ce qui a mis du temps à se déséquilibrer, à en devenir chronique, prends également du temps pour se remettre en place. D'autant que le déséquilibre ne se trouve pas que dans la structure physique du corps et ses tissus-fascias, mais également dans notre nos circuits neuronaux et notre schéma corporel.

Au cours d'un premier rendez-vous, je vous proposerai un accompagnement basé sur plusieurs séances, le plus souvent en utilisant le protocole de Rolfing® comme base de travail, avec au besoin des séances complémentaires avec les autres méthodes. On pourrait faire une comparaison avec la "révision des 100 000 km" pour les véhicules.

Le Rolfing® est vraiment intéressant en travail de fond pour revisiter l'ensemble du corps, en vous aidant à mieux conscientiser et ressentir votre corps : une des problématiques fréquentes du corps douloureux est la dissociation. Et le plus souvent, cette approche va révéler de nouvelles douleurs, ou plutôt faire remonter à la surface des douleurs anciennes sur lesquelles notre corps avait compensé.

Les pratiques proposées nécessiteront le plus souvent une participation active de votre part. Je ne travaille pas "sur votre corps", mais avec vous, un peu à la façon d'un éducateur de mouvement. Cela inclus le travail des perceptions sensorielles, proprioception et orientation dans l'espace, et est absolument nécessaire pour permettre l'actualisation au niveau neuronal du schéma corporel limitant.

Il faut comprendre que la douleur ne fait pas seulement mal : elle va aussi nous limiter dans nos mouvements. Or, comme le dit l'Assurance Maladie, "le bon traitement, c'est le mouvement". Donc en vous aidant à mieux bouger, à mieux "faire avec", vous serez plus en mesure de bouger !

Dans tous les cas, je vous recommande de prendre une première séance pour avoir une idée concrète du travail que je vous propose. Vous déciderez par la suite si vous souhaitez continuer.